Item 1 of 4

56 jours
70 min
Maroc, 2020

Production : Laterit Productions, Cinemaat Productions
Arabe
Français

Arts



Résumé


Montage subjectif d’archives arrachées à l’oubli, un hommage vibrant à l’avant-garde artistique marocaine des années 1970. Ali Essafi exhume ce continent englouti pour en faire résonner l’audace, la beauté, la drôlerie, l’espoir. Bercé par une vibrante BO d’époque, le film est porté par les récits croisés d’un ancien détenu politique, Aziz, et du cinéaste Mostafa Derkaoui, auteur d’un film enterré par la censure (De quelques événements sans signification, 1974).

L'avis de Tënk


Avec cette époustouflante plongée kaléidoscopique dans l’effervescence artistique durement réprimée dans le Maroc des années 70, Ali Essafi rend hommage à une génération de « rebelles chevelus » qui crurent que la création était porteuse d’avenir. Prison, exil ou silence – ils n’eurent d’autre choix que de tomber dans l’oubli. En écho à l’équipe du film De quelques événements sans signification qui rejette la notion de héros, Essafi se refuse à en faire une ode à l’engagement. Il se situe au niveau de la mémoire collective. L’esthétique surréaliste du collage met au défi les codes habituels du documentaire historique. La juxtaposition ouvre le dialogue entre les sources, rejouant la complémentarité des expressions artistiques d’avant-garde qui ont fait de cette époque une utopie. Avec ce puzzle émotionnel, Essafi se contente dès lors de reposer la question de Mostafa Derkaoui : de quoi l’art est-il l’arme ?

Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures

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