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Disponible en location
58 min
France, 1991

Production : Banco Production
Français
Anglais

Arts



Résumé


Cette chronique est celle d’une mort annoncée dont Hervé Guibert filme la répétition et décrit l’horreur au quotidien sans vaine pudeur, sans complaisance. L’image qu’en photographe, il maîtrise parfaitement, l’aide à faire de ce tête-à-tête avec le Sida, – confession suprême d’une œuvre autobiographique – un acte de foi en la littérature, une ode à la vie.

L'avis de Tënk


Son corps le lâche, l'abandonne, rongé par la maladie ; alors, seul face à la caméra, Hervé Guibert danse, boxe dans le vide comme il écrit, photographie et filme : avec ivresse et désespoir, douceur et cruauté. Hervé Guibert rêvait de réaliser des fictions, de faire tourner Isabelle Adjani. Il est finalement le seul interprète de son unique film, tourné avec ces nouvelles caméras HI8 qui permettaient, pour la première fois à tout un chacun de faire des films. Hervé Guibert s'en empare, à bras-le-corps, comme il le fit avec la littérature, dans une auto-fiction dont il fait exploser les codes, les frontières et les tabous. Dans les années 80 le SIDA est sur toutes les lèvres, la maladie fait peur et ses porteurs sont invisibilisés. Hervé Guibert se saisit du cinéma pour l'exposer au regard de tous. La Pudeur ou l’Impudeur est un film depuis l'oeil du cyclone, traversé – transpercé ? – par l'urgence, nous bringuebalant sans ménagement d'émotions en réflexions.

Sylvain Bich
Projectionniste

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