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5 ans
84 min
France, 2015

Production : Fakir, Mille et Une Productions
Français
Anglais

Catalogue collectif



Résumé


Pour Jocelyne et Serge Klur, rien ne va plus : leur usine fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes, mais elle a été délocalisée en Pologne. Voilà le couple au chômage, criblé de dettes, risquant désormais de perdre sa maison. C’est alors que François Ruffin, fondateur du journal Fakir, frappe à leur porte. Il est confiant : il va les sauver. Entouré d’un inspecteur des impôts belge, d’une bonne sœur rouge, de la déléguée CGT, et d’ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira porter le cas Klur à l’assemblée générale de LVMH, bien décidé à toucher le cœur de son PDG, Bernard Arnault. Mais ces David frondeurs pourront-ils l’emporter contre un Goliath milliardaire ? Du suspense, de l’émotion, et de la franche rigolade. Nos pieds nickelés picards réussiront-ils à duper le premier groupe de luxe au monde, et l’homme le plus riche de France ?

L'avis de Tënk


Après le visionnage de Merci patron ! que François Ruffin nous a envoyé en octobre 2015, pour avoir notre avis de spécialistes de l’oligarchie, avant sa sortie en salles en 2016, je lui ai téléphoné pour vérifier si la réalité dépassait bien la fiction. Oui, c’est bien l’humour et la dérision que le journaliste rebelle a mobilisé dans ce combat rocambolesque contre la loi d’airain de la première fortune de France, Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH.
La contestation cocasse de la mise au chômage de salariés pour accélérer l’accumulation de cet empire mondialisé du luxe, appuyée par la chanson des Charlots Merci patron ! se terminera positivement pour le couple phare du film, montrant ainsi la fragilité des puissants et leur attention à tout ce qui peut ternir leur image d’entrepreneurs et de créateurs d’emplois !
J’ai choisi ce film au titre de marraine de ce festival sur la révolte nécessaire, comme illustration magnifique de la maxime de Sénèque : “Ce n’est pas parce que les choses paraissent difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles paraissent difficiles !”

Monique Pinçon-Charlot
Sociologue, ancienne directrice de recherche au CNRS

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