Résumé
Dans le contexte de répression et de violence de la dictature au Chili, la photographie est devenue une arme. Dans les rues, dans les bidonvilles, pendant les manifestations, des photographes courageux et déterminés ont capturé les images de la violence d’État. Au plus près des victimes, ils ont photographié la douleur mais aussi la force de la contestation. Le travail et l’engagement de ces hommes et femmes pour recueillir des images ont été essentiels pour construire la mémoire de cette période.
L'avis de Tënk
Pendant les premières années de dictature, la répression et la violence ont été féroces. La peur a imposé le silence. Mais petit à petit des espaces de contestation et de dénonciation ont pu s’ouvrir. Les photographes indépendants ont compris l’importance de documenter ce qui se passait jour après jour. Impulsés par leur engagement, appareils-photos à la main, ils ont fait face à la violence et ont accompagné les familles des victimes dans leurs luttes quotidiennes : les manifestations, les performances, les funérailles. Avec ce film, le réalisateur Sebastián Moreno rend hommage à son père et à ses camarades photographes qui, refusant l’impuissance, ont agi au risque d’être arrêtés ou même tués. Leurs photographies témoignent de ces événements, les situent dans le temps et sont devenues emblématiques. Des images qui s’imposent contre l’oubli.
Francisca Lucero
Programmatrice