Résumé
Après avoir passé des années sans le voir, Blaise Othnin Girard retrouve Michel à l’hôpital, dans une Unité de Psychiatrie Complexe, alors qu’il habitait auparavant dans un appartement thérapeutique. Sa parole se révèle entre douleur et résistance, humour et lucidité, et nous dévoile une histoire d’amour aux corps empêchés. “Michel” est le quatrième film d’une “trilogie” sur l’hospice départemental de Mâcon que le réalisateur filme depuis 1989.
L'avis de Tënk
C’est dans une épure cinématographique que ce huis-clos avec Michel se déroule. De la chambre où il est confiné on observe le temps qui s’écoule avec la lente évolution de la vie d’un homme enfermé. Blaise Othnin Girard a entrepris ce travail dans le milieu de l’enfermement psychiatrique il y a plus de 25 ans et les images d’archive qui ouvrent le film expriment cette temporalité indispensable. Ce temps, comme celui de la durée même du film est celui nécessaire à l’apparition d’une juste distance, d’une juste présence.
Madeline Robert
Programmatrice à Visions du Réel – Nyon, productrice
« 25 ans, c'est le temps qu'il faut pour pouvoir filmer outre le handicap, qu'il faut dépasser pour atteindre la beauté qui est derrière un corps jugé comme difforme, et qui peut susciter des sentiments de rejet. »
Blaise Othnin-Girard