Résumé
« Dans The Girl Chewing Gum, une voix autoritaire semble diriger l’action d’une rue animée de Londres. Alors que les instructions deviennent de plus en plus absurdes et fantaisistes, nous prenons conscience que le metteur en scène supposé est fictif ; il ne fait que décrire ; il ne prescrit pas les événements qui se déroulent devant lui. Smith investit le spectre de la narration pour faire rebondir les mots face aux images, le hasard face à l’ordre ». (A.L. Rees, A Directory of British Film & Video Artists, 1995)
L'avis de Tënk
Le film est une tentative d'épuisement de l'illusion filmique.
Une voix éructe, on croit le volume mal réglé, un son tenace nous met mal à l'aise, The Girl Chewing Gum alerte immédiatement sur l'apparente neutralité de l'image-son proposée au spectateur.
La bande son épuise l'illusion du réel, elle devient un rébus sonore plein d'humour. La voix off d'un démiurge invisible, que l'on peut entendre tousser, vociférer, se reprendre, se démasquer même, conduit le travail des trois pistes du son par lequel Smith fait de nous des archéologues d'un monde apparemment banal, pourtant plein de leurres.
François Waledisch
Ingénieur du son