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Disponible en location
82 min
Maroc, France, 2013

Musique originale : Hisham Hattab Production : Djinn Productions, Label Video
Arabe
Français, Anglais


Société



Résumé


Tel un esprit qui refuse de mourir, l’ancienne Médina de Casablanca incarnée par une Voix, nous mène vers ses habitants. Saisies au cœur du quotidien, les histoires de leur vie révèlent une véritable tragédie humaine universelle, où la poésie du drame est toujours de mise. Le rejet des autres, l’injustice, la survie, la débrouille depuis la nuit des temps, tout cela est quelque part en eux ou jamais loin. Mais il y a autre chose : la beauté, la poésie du lieu, l’énergie formidable, la joie et la rage de vivre ! Ce film est un conte, il est l’un des récits possibles de la Médina, une façon de se frotter à l’Histoire sociale récente et de faire du cinéma avec elle.

L'avis de Tënk


Dans ses films, la caméra empathique de Dalila Ennadre laisse la parole aux sans-voix. Ici, la Médina de Casablanca est un personnage à part entière. Ses ruelles sont son corps et c'est sa voix poétique qui se met à l'écoute de ses habitants. Cet écart est une façon pudique de nous introduire au quartier où est née la réalisatrice, de révéler son rapport à ce lieu. Elle filme cette forêt de paraboles qui charrient un modèle de bonheur frustrant pour une jeunesse qui ne peut l'atteindre. "Ecoutez vivre mon peuple" : Saadia, Adil, Yacine, Zohra, Zineb, Rahma, Abderrahmane, Abdelsamad et l'aveugle rieur Boujemâa sont les parangons d'une société démunie qui adule le Roi mais crache sur les corrompus qui l'entourent. Tous voudraient pouvoir travailler et aimer. Dalila Ennadre dialogue avec eux comme une amie. Elle saisit dans cette intimité la douleur certes, mais aussi l'impressionnante résilience de ceux qui voudraient pouvoir appartenir à l'humanité.

Olivier Barlet
Critique de cinéma et rédacteur pour Africultures

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