Résumé
Un ouvrier rentre de l’usine, sur sa mobylette, à travers la banlieue-est de Paris. En pensée, il dresse le musée imaginaire des choses rouges. "Il avait l’air d’un rescapé, d’un clochard des insurrections éternelles, et il bougonnait "Communisme ! Communisme !” d’une façon inoubliable.”
L'avis de Tënk
Une voix, assez tôt, énonce : "Je me suis attaché avec délectation aux figures, visages, formes" ; repère essentiel dans une partition très godardienne où des voix se succèdent, se chevauchent, se masquent.
On pourrait se contenter de savourer la variété formelle de ces voix justement dans un film qui nous parle de chaos intime, du diable, de rêves, de là où se matérialisent les couleurs…
Par-delà, cependant, l'apparente placidité des images devient cette surface fascinante où les sons se posent et créent un relief incertain questionnant l'intime et le politique.
François Waledisch
Ingénieur du son