Résumé
Très jeune, le cinéaste italien Federico Fellini a été attiré et fasciné par le cirque. Ses souvenirs dans la Rimini de son enfance, sa visite parmi la troupe de Liana Orfei, vedette en Italie, le conduisent à entreprendre un voyage à la recherche des anciens clowns et de leur mémoire.
L'avis de Tënk
Dans son long métrage le plus documentaire, Fellini n'utilise pas moins d'artifices que pour ses fictions et, tel un clown, se permet un jeu débridé entre la réalité et sa transformation. Onirisme, enquêtes, table ronde, digressions, reconstitutions, archives se succèdent. Les traitements sonores sont ici un élément essentiel pour manipuler et organiser ces modes de récits hétérogènes.
Dès le début du film, une parole absconse mène à une lueur et à la découverte d'un monde. À la fin, des notes résonnent en vain et semblent en signifier le crépuscule.
On pourrait jouer ainsi tout ce film pour le seul plaisir des oreilles : y savourer – par leurs rythmes, mélanges et couleurs – les panoplies de voix, la sculpture des sons et les musiques ingénues de Nino Rota.
François Waledisch
Ingénieur du son