Résumé
Sept récidivistes purgent des peines de 9, 12, 18, 25 ans, dans une cellule de 15 m². Ils m’ont accepté dans leur quotidien avec ma caméra. L’administration pénitentiaire nous a accordé 10 jours.
L'avis de Tënk
Un cinéaste enfermé dans une cellule pendant dix jours, avec sept prisonniers. Bad Boys cellule 425 est un film documentaire. C'est aussi une performance, celle de filmer des hommes avec une lourde contrainte temporelle et spatiale, sans effets, ni gélatine ; avec comme support d'écriture une caméra sous définie. Une expérience de cinéaste, et de spectateur. Pas de bluff, un sujet délicat, traité de façon brute. C'est souvent exotique et divertissant de filmer des toxicos, des putes, des prisonniers, ici, moins facile de penser ça. On est face à un cinéma où les champs lexicaux de Wiseman, Clark, et Dubuffet se juxtaposent avec ceux de Youtube, Pocket Film, et Pixel vidéo. Bad Boys cellule 425 est un tag, un graffiti cinématographique, qui arrive à trouver sa liberté dans la contrainte et l'engagement plastique.
Soufiane Adel
Cinéaste, membre de l’ACID