Résumé
Artistes de cirque, Patty et son mari Walter vivent dans un camping à la périphérie de Rome. Un soir d’hiver, Patty trouve dans un parc voisin une fillette de deux ans abandonnée par sa mère. Contre l’avis de Walter, elle décide de garder l’enfant chez elle. La petite Asia découvre une nouvelle vie au milieu des saltimbanques, des roulottes et des animaux. Chaque jour qui passe renforce un peu plus la relation entre Patty et la fillette. Mais un matin, Patty reçoit une lettre de la mère d’Asia…
L'avis de Tënk
La Pivellina pose sur ses personnes une fine trame fictionnelle pour mieux leur permettre de jouer leur partition et dérouler les subtilités de leur présence, de leurs liens, des réalités de leur vécu. Telle est l’approche et la marque de mise en scène de Tizza Covi et Rainer Frimmel pour apprivoiser le réel sans le museler. Ici, ce vortex d’humanité prend naissance dans le regard bleu et décidé d’Asia, la Pivellina, un bout de chou de deux ans. Tout en revendication d’existence dans les « Non ! » comme dans les éclats de rire, elle aimante autour d’elle une galerie de figures : Patty, à la crinière d’un rouge flamboyant, son mari Walter, le jeune Tairo, et leur chien. Petits circassiens oubliés dans les marges des faubourgs italiens, ils tiennent bon dans leur modeste campement, que certains préféreraient voir fleurir ailleurs, forts de leur puissance de bienveillance, de vitalité, qui déborde la fiction pour se répandre et inonder le récit de leur beauté singulière.
Marie-Pierre Brêtas
Cinéaste, membre de l’ACID