Résumé
Lorsque se perdre est une expérience du rien, les mots et les images d’après viennent tenter de dire et de tisser les liens du présent.
L'avis de Tënk
Le film de Joffroy Faure invente une forme visuelle et sonore pour tenter d’approcher, au plus près, les paroles d’un homme, son père, atteint, encore jeune, de la maladie de l’oubli. Cet homme est un philosophe et sa connaissance des textes, de la poésie, de la langue l’aide à entendre son trouble, à tenter de le nommer et par là-même à nous amener, de façon inouïe, à l’entendre. Le montage travaille sans chronologie des instants, des griffures de lumière, des gestes, dans un noir et blanc épuré : personne, animal, pierre solitaire, ruine de maison, que le film vient peupler d'êtres aimés. Une avancée patiente et un franchissement insaisissable d'un lieu premier : ce lieu que les pierres regardent.
Agnès Bruckert
Monteuse