Résumé
Dix ans après une révolution socialiste aux États-Unis, la structure patriarcale est toujours en place. Science-fiction politique dans le style documentaire, “Born in flames” nous entraîne dans un New York au bord de la faillite, bouillonnant d’énergie frondeuse. À l’appel de l’Armée des femmes, plusieurs groupes d’activistes se solidarisent finalement en un réseau mouvant et non hiérarchique qui déroute le FBI. Elles combattent dans une atmosphère explosive, une société dont les institutions sont à la fois racistes, classistes et sexistes.
L'avis de Tënk
Et si, poussées par la violence ordinaire de l'État, quelques femmes s'armaient pour prendre le contrôle des médias et y raconter elles-mêmes ce qui se passe ? Occuper les ondes pour couper court au discours dominé par l'hypocrisie sociale, la norme hétérosexuelle traditionnelle et le féminisme blanc. Sur des chaînes de radios pirates féministes, deux voix dissidentes de l'underground new-yorkais diffusent des chansons punks, nouveaux récits dont la rythmique soutient le mouvement de révolte. Cinéma guérilla, kaléidoscope d'actions directes et de stratégies incisives, "Born in Flames" invente ses propres représentations, porté par une joie rebelle.
Charlène Dinhut,
programmatrice et commissaire d'exposition
et Charlotte Ferchaud,
membre du comité éditorial de la revue Panthère Première