Résumé
Le premier film réalisé par les ouvriers du Groupe Medvedkine. Il suit la création d’une section syndicale CGT dans une usine d’horlogerie par une ouvrière dont c’est le premier travail militant en 1968. Comment Suzanne réussit à mobiliser les autres femmes de l’entreprise, malgré la méfiance des dirigeants syndicaux et les intimidations du patronat.
L'avis de Tënk
Partant du constat que les ouvriers et ouvrières ne se reconnaissent pas dans le film À bientôt j’espère de Chris Marker, les cinéastes et techniciens leur transmettent les outils du cinéma, donnant naissance au premier groupe Medvedkine.
Classe de lutte est le premier film réalisé par la classe ouvrière elle-même. Au delà de la caméra et du micro, c’est un contrôle total de tout le processus de production qui lui est offert.
Ce sont les ouvriers et ouvrières de Besançon qui s’en emparent pour documenter d’abord la grève, mais surtout leur émancipation politique. Le fait de se raconter soi-même permet aussi de s’éduquer politiquement et de réaffirmer l’importance de l’art.
Dès le générique, l’apparition des noms sans indiquer de fonction, affirme que chacun·e a sa place dans la réalisation du film. C’est un acte novateur et révolutionnaire pour l’époque.
Maxime Moriceau et Hortense Lemaitre
Coordinateur·ices de la programmation et de la diffusion à Ty Films