Résumé
Des travailleurs africains expatriés parlent de la vie quotidienne et du racisme sur les marchés du travail et du logement à Paris dans les années 1970. Ce court métrage révèle les possibilités pour le cinéma de parler de l’état postcolonial du monde.
L'avis de Tënk
Med Hondo était un cinéaste et un homme paradoxal : lié par sa foi politique et son histoire de militant au Parti Communiste Français (le plus doctrinaire et orthodoxe d'Occident), mais en même temps artiste très expérimental dans sa recherche cinématographique, on pourrait dire un Maïakovski franco-mauritanien. Ses films sont des objets sauvages, inclassables, libres : mélanger du cinéma direct, du ciné-tract, du vidéoclip musical, de l'animation agitprop, voilà de quoi est fait "Mes voisins". Un fragment de l'extraordinaire long-métrage "Les Bicots-nègres, vos voisins", fresque sur les causes de l'immigration et sur la situation des immigrés, sous la forme explosive d'un mélange de documents captés sur le vif et de saynètes, de chansons, de dessins animés. Un ciné-cri.
Federico Rossin
Historien du cinéma, programmateur indépendant
Lire le texte de Florent Le Demazel à propos du film "Mes voisins" sur le site de la revue Débordements.