Ce film est rare ! La copie pellicule originale du film n'étant pas accessible, seule cette copie vidéo, de qualité moyenne, permet sa diffusion.
Résumé
En sillonnant la route 66, entre le Texas et la Californie, François Reichenbach nous raconte la légende indienne du « Grand Serpent ». Cet ancêtre des Indiens fut supplanté par « l’homme blanc », venu s’approprier ce territoire, en construisant des routes et en forant le pétrole du désert. *
*Résumé original
L'avis de Tënk
Il était une fois l'homme blanc, qui habitait et exploitait la terre et les ressources des populations autochtones du nord de l'Amérique. L'Amérique lunaire est une fable dite d'une voix au français hésitant, celle d'un homme qui se définit comme Indien – un mot encore utilisé en 1963. Une fable faite des grandioses paysages de l'Ouest, de la musique de Michel Legrand et de machines de métal.
La colonisation est vue ici d'un point de vue écologique : les machines mangent la terre (« parce qu'il n'y a pas d'herbe elles mangent la terre »), détruisent ses monuments de roches, elles boivent le sol et, même, se mangent entre elles. Et puis, de ce point de vue écologique, on voit bien qu'un jour elles pourriront, les machines, elles se déliteront comme des éléphants au cimetière. Et l'homme blanc deviendra alors une ancienne légende dans un conte autochtone. Il aura existé, une fois.
Jérémie Jorrand
Responsable de l'éditorial et de la programmation de Tënk