Dans Le Jardin des planches, on souhaiterait être à la place de ces jeunes gens qui défient l’espace et le temps grâce à leurs corps en mouvement, à la recherche d’un fragile équilibre, moment de transgression et de plaisir.
On est bien loin du sport compétition dans cet art du skate qui est en train de naître en France, alors que la pratique s’est largement développée depuis déjà plusieurs décennies aux États-Unis.
Le regard attentif et coopératif des spectateurs, cher à Jean-Louis Comolli, est aussi important dans ce film que la pratique des skateurs qui se réapproprient l’espace urbain au Trocadéro, à Paris, mais aussi dans les villes du monde entier, comme une forme d’internationale de la glisse. Nous sommes dans les années soixante-dix et la ville devient un vaste terrain de jeu.

Sylvie Dreyfus-Alphandéry,
Autour du 1er mai