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Disponible en location
5 min
Hongrie, 1971

Production : MAFILM 8 Studio
Sans dialogues

Jeunesse



Résumé


Un garçon peignant à la craie quelques lettres sur les murs d’une maison de la ville nous emmène sur la place adjacente où se déroule la vie publique en cette journée ensoleillée : enfants, femmes, hommes, jeunes et vieux, tout le monde se prête au jeu, se poursuit, danse, parle ou crie, toujours en mouvement. La caméra capte ce moment de vie collective dans un mouvement d’une fluidité époustouflante, nous donnant le sentiment que nous pourrions potentiellement être chacun d’entre eux ou tous à la fois, proches de tout et en même temps étrangement détachés, volant au-dessus et regardant la vie se dérouler de loin.

L'avis de Tënk


István Szabó est déjà un cinéaste reconnu, auteur de deux longs métrages, L’Âge des illusions et Père, quand il met en musique Tér, une pépite de 5 minutes. Il y transforme une place publique de Budapest en décor de cinéma, et celles et ceux qui la fréquentent en acteurs. La caméra glisse d’un groupe à l’autre et nous entraîne dans une ronde joyeuse et estivale, où les espiègleries des jeunes pionniers et les jeux d’échec des anciens côtoient les imaginaires amoureux des adolescent·es et les bébés sagement assis sur les genoux de leurs mamans. La Hongrie n’est-elle pas « la baraque la plus gaie du camp socialiste » selon János Kádár, alors à la tête du pays ? La mise en scène du bonheur collectif, chorégraphiée par le réalisateur et exécutée avec réalisme par petits et grands éblouit par sa force de représentation. Si Tér est une allégorie du socialisme à la hongroise, c'est aussi, certainement, une allégorie du cinéma. 

 

Pauline David
Programmatrice, directrice du festival En ville ! (Bruxelles)

 

 

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