Résumé
Une journée à Istanbul, sur le Bosphore. Le flot des milliers de passagers journaliers est ponctué de portraits close-up à la recherche de l’âme d’Istanbul.
Ce film fait partie de la triloge Polachromes.
L'avis de Tënk
En 2000, je travaillais sur Reykjavik, des elfes dans la ville de Sólveig Anspach. Avec d’autres films sur Riga et Istanbul, il faisait partie d'une commande d’Arte autour des « villes à la périphérie de l’Europe ». En supplément, la chaîne avait également commandé Polachromes : trois films courts et impertinents, à Damien Peyret qui, à l’époque, n’avait jamais mis les pieds ni à Reykjavik, ni à Riga, ni à Istanbul.
On m’a demandé de composer la musique, j'ai réussi à convaincre les producteurs que je devais absolument faire partie du voyage, et nous sommes partis à trois, faire trois films dans trois villes différentes en moins de deux semaines au total.
Les tournages ont été ultra-rapides, avec des images hétérogènes : Super 8, Hi 8, Polaroid. Les films sont volontairement « bricolés » et un peu bordéliques. Les musiques aussi… s'inspirant de la tradition chorale lettone, de l'électro de la boîte de nuit à Riga, de la musique turque in dub, ou encore du rythme du moteur du bateau à Istanbul, ainsi que des sons captés sous l'eau et des voix lointaines dans la piscine à Reykjavik.
Martin Wheeler
Compositeur
PS : Anecdotes croisées Reykjavik->Riga->Istanbul : Högna Sigurdardottir, la mère de Sólveig Anspach, est l’architecte de la piscine islandaise… Piscine où je suis retourné 15 ans plus tard pour le tournage du dernier film de ma très chère Sólveig, L’Effet aquatique, film pour lequel j’ai composé en grande partie la musique avec un saz turc que j’ai acheté pendant notre séjour à Istanbul pour Polachromes ! Et c’est aussi sur ce projet que j’ai découvert Riga, une ville qui est depuis devenue extrêmement importante pour moi, et d'où j'écris ces lignes.