Résumé
Une équipe de cinéma s’installe, parmi les oliviers, dans un village du nord de l’Iran qui vient d’être dévasté par un tremblement de terre. Keshavarz, le réalisateur du film qui s’intitule Et la vie continue, est à la recherche de ses acteurs.
L'avis de Tënk
Avec Au travers des oliviers, Abbas Kiarostami continue d’explorer la voie ouverte par Et la vie continue, en accentuant la mise en abyme, laquelle atteint ici un certain degré de complexité (et de malice). Certains figurants du film précédent en sont les personnages principaux, révélant ainsi ce qui se tramait en coulisse d’une scène en apparence anodine. Le personnage d’Hossein s’avère à bien des égards emblématique du cinéma de Kiarostami, et peut-être plus représentatif du cinéaste que ne l’est ici celui du réalisateur. L’intelligence dont il use, les ruses qu’il emploie et le sens de l’improvisation dont il fait preuve évoquent les méthodes du metteur en scène, jamais à court d’astuces pour obtenir de son équipe, et notamment de ses interprètes, ce qu’il souhaitait. L’obstination affectueuse avec laquelle Kiarostami filme les tours et détours d’Hossein fait de lui un des personnages les plus attachants de son cinéma.
Fabien David
Programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier