Le regard de Luca Ciriello se pose sur un lieu abandonné, le Palavesuvio de Ponticelli, qui a longtemps représenté l'espoir d'un quartier défavorisé de la banlieue de Naples, pour devenir ensuite le symbole d'une société faite d'illusions et de contradictions. Conçu dans le cadre d'un plan d'interventions en faveur de la zone après le tremblement de terre de 1980, il n'en reste aujourd'hui que les trois gymnases d'une énorme installation sportive, tandis que le reste des lieux est abandonné à la dégradation et au vandalisme. Luca Ciriello révèle le point de vue de la communauté locale en donnant vie à ses souvenirs, à une mémoire, individuelle et collective à la fois, pour nous parler non seulement d'un espace, mais aussi d'une humanité qui, dans la nostalgie des souvenirs, trouve encore la force de raviver l'espoir du retour d'un passé glorieux.

Claudia Maci
Directrice de l’organisation du Festival dei Popoli