Résumé
Mario Marret, cinéaste de l’expédition Paul-Émile Victor en Antarctique, décrit au jour le jour la vie de ses compagnons au camp de Port Martin pendant l’hivernage de février. Scientifiques et techniciens partagent toutes les tâches dans des conditions parfois périlleuses.
L'avis de Tënk
Cette évocation de la vie expéditionnaire – du fameux Paul-Émile Victor, qui en dirigea 17 rien qu’en Antarctique – présente une dimension assez didactique entre scènes de la vie quotidienne et scientifique, spectacle des éléments déchaînés (le vent !) ou encore raid sur la banquise en traîneau à chiens. Didactique peut-être mais pas du tout barbant. D’abord en raison des qualités plastiques, de mise en scène, mais aussi parce que le ton n’est pas si lointain de l’évocation d’un voyage spatial, en tous cas de l’idée d’un accès à un autre monde, avec ce qu’il faut de risques et d’étrangeté. Le montage dessine le récit d’une cohabitation entre humains, manchots empereurs (assurément l’un des espèces reines du cinéma animalier, Aptenodytes forsteri et d’autres films le confirmeront), environnement hostile et paysages, majestueux et impressionnants, au sein desquels des êtres tentent de trouver un modus vivendi à la fois héroïque et humble.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique