Résumé
Une journée dans un parc parisien.
L'avis de Tënk
Ce film de jeunesse de Shirley Clarke s'apparente à une étude, comme on pourrait le dire de la part de quelqu'un pratiquant la photographie ou la peinture. Il faut aussi se référer à la tradition de l'avant-garde cinématographique de l'entre-deux-guerre, par exemple, pour prendre un exemple « local », Études sur Paris, le chef d'œuvre d'André Sauvage. La cinéaste se fonde sur un territoire bien défini – on entre, on sort par la grille – et la temporalité d'une journée, de l'ouverture à la fermeture d’un parc parisien. Elle délivre un objet tout en musique et en rythme, un hommage à la joie, aux mouvements et à l'énergie de l'enfance, à la chorégraphie des corps, le plus souvent gracieuse, parfois pataude. Elle transmet un intense bonheur de regarder et de saisir, jusqu'au jouissif moment où elle regarde les enfants en train de regarder.
Arnaud Hée
Programmateur, enseignant et critique