Résumé
Dans un petit village de l’Est de la France se répètent quotidiennement les mêmes gestes. Couper du bois, traire une vache, coudre un vêtement, faire sortir un légume de terre… Autant d’actions répétées de génération en génération, de jour en jour jusqu’à l’épuisement des corps. À travers la figure de son père, le narrateur évoque son enfance passée dans ce village et son rapport à cet endroit où la dévotion au labeur fait le quotidien des habitants.
L'avis de Tënk
Le propos du réalisateur est de rendre hommage à ce père qui lui a été volé par le travail. Le texte qui rythme chaque tableau nous plonge dans la vie du village de son enfance. Mais, grâce aux images et au son, il nous emporte dans une histoire sensible et intime de l’homme au travail. Le très beau cadrage serré des mains, du geste, du métal, nous enferme dans des sensations où le ralenti évoque la caresse. C’est cette fusion avec la matière et l’outil qui m’a émue. Le travail enchaine l’homme à sa machine, mais il reprend sa liberté en faisant rugir sa moto. Sa grand-mère nous emmène vers un retour à la terre à laquelle nous sommes de nouveau sensibles. Vivre sans répit de peur que cela s’arrête est toujours ce qui nous fait avancer mais la nature à laquelle l’homme appartient prend sa revanche. Un conte pour inventer la vie que nous voulons demain.
Dominique Démaret
Abonnée de Tënk et membre de la commission "Films en route" 2021