Résumé
La cinéaste redécouvre les lettres que son père lui écrivait en prison. Elle décide de lui répondre dans l’espoir de retrouver un lien, mais également pour essayer de comprendre l’éclatement de sa famille. Un court métrage sur les liens et les ruptures entre une enfant et ses parents.
L'avis de Tënk
Diana Cam Van Nguyen est aussi en prison. Une cellule de lettres, d’absence et de promesses. Faite de barreaux sensibles, plus tenaces que le béton, puisqu’invisibles. À la fenêtre, seule la lumière éteinte des étoiles-souvenirs atteint la réalisatrice. Ces bouts de territoires mentaux collent à la peau, aux doigts et au stylo. Il faut donc se réveiller, ressusciter. Alors, elle dessine, découpe, colle… s’anime. De la nécessité de créer, de comprendre et de (se) réconcilier. Pour que ce porte-lettres devienne silhouette avant de devenir père, il faut ce courage ineffable de l’ouvrir, sortir ; s’en sortir.
« J’ai l’impression que c’est moi qui suis en prison maintenant. Je suis enfermée à l’intérieur par les erreurs et les souffrances. Mais surtout par notre silence. Tu fuis la confrontation, mais en faisant cela, tu me fuis. Mais je ne veux plus te suivre. J’ai réalisé que je peux te dire non. »
Rémi Journet
Assistant éditorial de Tënk Canada