Résumé
« Il faut manger pour vivre… » À partir de l’achat d’un morceau de viande sur l’étal d’un boucher, savons-nous ce qu’il s’est passé avant ? Le film propose au spectateur ces différentes phases, mais de façon particulière…
L'avis de Tënk
Le film montre les deux bouts contradictoires de la chaîne alimentaire : l’industrialisation de la mort animale dans les abattoirs et la France traditionnelle des marchés de la place du village. En mettant ces deux opérations disjointes sur le même plan : l’abattage des animaux et la commande d’un steak bien tendre, Guy Chabanis restitue les mœurs carnassières qui constituent notre société depuis les années 50, avec la gouaille d’une France viandarde et franchouillarde qui célèbre son bifteck (comme l’expliquait justement déjà Roland Barthes dans les Mythologies). En effet « comme le vin, le bifteck est, en France, élément de base, nationalisé plus encore que socialisé ; il figure dans tous les décors de la vie alimentaire ».
Bulle Meignan et Camille Zéhenne
Les Froufrous de Lilith