Résumé
Un road movie sauvage et enchanteur sur les traces de la chanteuse culte Karen Dalton, égérie oubliée des années 60, à la voix époustouflante. Du Colorado à Woodstock, un documentaire fait de musique et d’art, qui questionne le processus créatif et ses chemins mystérieux.
L'avis de Tënk
"If I should leave you ; Try to remember all the good times ; Long days filled with sunshine ; And just a little bit of rain"*
Ces mots chantés par Karen Dalton, une des voix les plus marquantes de la folk music, semblent résonner comme un mantra dans le film d’Emmanuelle Antille. Loin du biopic, c’est un véritable voyage initiatique qu’entreprend la cinéaste et son équipe, sur les traces de la mystérieuse chanteuse du Greenwich Village, exilée ensuite dans le Colorado avec sa communauté. Comme dans un miroir où se refléterait Dalton, l’équipe du film y dialogue en glânant des images (archives inédites époustouflantes), sons et souvenirs le long de la route. Le film se meut peu à peu en collage, un "process" pour la cinéaste lui permettant d’interroger sa propre pratique. Une émouvante plongée dans l’inconnu, pour essayer de se rappeler les bons moments, les longues journées ensoleillées, et juste un peu de pluie.
Aurélien Marsais
Programmateur
*"Si je devais te quitter, essaye de te rappeler tous les bons moments, les longues journées ensoleillées, et juste un peu de pluie."