Résumé
En plein désert algérien, dans son relais, une femme écrit son Histoire. Elle accueille, pour une cigarette, un café ou des œufs, des routiers, des êtres en errance et des rêves… Elle s’appelle Malika.
L'avis de Tënk
Un huis clos, le portrait à la fois d’un lieu et de personnages, la recherche de l’essence d’une société, cela semble déjà être le chemin emprunté par le cinéma de Hassen Ferhani. Après son premier long métrage Dans ma tête un rond-point (grand succès de la plateforme Tënk), nous sommes heureux de présenter ici 143 rue du désert. Un film en forme de réponse au premier. Malika vit seule, en plein désert, un désert immense, elle y accueille quelques transporteurs et voyageurs – principalement des hommes. Elle est drôle, maline, pleine d’empathie. Cette vie, elle l’a choisie. Cette rue du désert, c’est son salut même si son quotidien est rude. C’est à l’évocation d’un retour à la ville qu’on commence à comprendre la puissance d’une telle vie, de cette vie qu’elle a choisie. Malika a pris sa route, elle a décidé pour elle-même, elle est sortie du “rond-point”, et elle a peur de devoir y retourner.
Le film est un road-movie immobile, un mouvement permanent de découvertes, de rencontres… tout cela grâce à son auteur et à son personnage. Malika, la reine en arabe. Le lieu est aimanté, il donne envie, d’y aller, d’y côtoyer pour un instant cette vie, sa vie, celle de Malika.
God save Malika.
Mohamed Sifaoui
Directeur Général de Tënk