Résumé
Damien Samedi a 43 ans. Quand il était enfant, dans son village wallon en bord de Meuse, on l’appelait le « Petit Samedi ». Pour sa mère Ysma, Damien est toujours son gamin, celui qu’elle n’a jamais abandonné lorsqu’il est tombé dans la drogue. Un fils qui a, malgré tout, cherché à protéger sa mère. Un homme qui tente de se libérer de ses addictions et qui fait face à son histoire pour s’en sortir.
L'avis de Tënk
Petit Samedi commence par des archives d’une rave dans les années 90, où de jeunes fêtard·es belges dansent sur du gabber (techno hardcore). Cette seule séquence suffit pour faire surgir une époque révolue, pendant laquelle Damien Samedi était aussi un jeune fêtard.
Mais les années ont passé et Damien, luttant contre sa toxicomanie, veut et doit changer. Sa mère Ysma veille sur le « plus beau » de ses quatre fils, tout en se faisant du souci. La dernière de la famille et réalisatrice Paloma Sermon-Daï, filme avec brio l’amour de ce duo dans une période d’accalmie et non de crise, où chacun·e cherche à comprendre comment on en est arrivé·es là, et ce qui pourrait être envisageable quand les beaux jours seront de retour. La cinéaste, comme un troisième personnage au travail dans ce processus, provoque une mise à distance des protagonistes sur leur propre vie grâce à la mise en scène fictionnelle et les dialogues improvisés, où l’humour prend tout son sens dans la tendresse de cette relation.
Aurélien Marsais
Programmateur