L'apparition des bêtes sauvages sur le parcours d'Hamama et Caluna à travers les montagnes semble d'abord fortuite. Par sa récurrence, Andreas Muggi nous amène progressivement à réfléchir. Et quand un de nos deux héros, réfugiés à la lisière d'un bois, s'exclame : « Nous ne pouvons pas, comme des animaux, nous cacher pour toujours dans la forêt ! », nous sommes alors bel et bien renvoyés à notre propre humanité dans la façon dont nous, pays européens, accueillons les migrants.

Éva Tourrent
Responsable artistique de Tënk