Résumé
L’évolution et l’extinction racontées à partir du point de vue minéral. La géo-biosphère est présentée comme un lieu de possibilité d’évolution, où les humains disparaissent mais où la vie perdure.
L'avis de Tënk
Une étoile à six branches qui scintille, c’est le futur et le passé qui vous font signe en un éclat. Traversant le début et la fin du monde, Last Things nous propose le récit épique de la vie de la Terre, de sa formation minérale puis végétale et marine, du bref passage d’une espèce bipède nocive (devinez qui) à l’avènement d’une civilisation minérale supérieure. Le lien entre sciences dures et fictions spéculatives s’y déploie dans toute sa fertilité : les récits imaginaires côtoient les histoires lointaines de la formation de la terre, et paraissent tout à coup très probables, voire désirables. Last Things est une odyssée où chaque caillou est un être-monde, une grotte est une métropole futuriste, les schémas scientifiques sont des hiéroglyphes, où le tout nous traverse et nous rend aussi éternels que futiles. Bien que ne laissant pas de doute quant à la fin prochaine de l’espèce humaine, le film de Deborah Stratman est d’un réconfort étonnant, où la beauté vous enveloppe tout autant que le frisson. Last Things nous laisse avec une promesse joyeuse : l’espoir nous survivra
Baume Moinet-Marillaud
Chargé de diffusion audiovisuelle à Tënk