Montagne de questions

Montagne de questions

Escales

Faire résonner des films les uns avec les autres, penser leurs liens, creuser une thématique grâce au cinéma documentaire : c'est le but des Escales. Ces programmations, confiées généralement à des partenaires extérieurs, programmateur·rices, spécialistes, sont accompagnées d'un texte qui guide et développe, qui permet un pas de côté, parce qu'il fait bon, parfois, se poser et penser !

À des journalistes qui demandaient en 1923 à George Mallory pourquoi il tenait tant à atteindre le sommet de l’Everest, le célèbre alpiniste anglais leur aurait répondu : "Parce qu'il est là". Phrase lapidaire nimbée de mystère, l’expression a fait florès, jusqu'à devenir une sorte de slogan. Elle participe de cette représentation de l’alpiniste comme une sorte d'illuminé, un être mu par une volonté quasi mystique, à la recherche d’un Graal. L'alpiniste est alors vu comme un héros des temps modernes, obnubilé par la performance et très éloigné des contingences du monde réel. Il incarne un corps (le plus souvent masculin) glorifié, porté aux nues et à qui l'on pose cette sempiternelle question : pourquoi se confronter à la montagne ? Pourquoi y grimper ? Il est pourtant probable que le mot de Mallory ait été prononcé comme une boutade, sur le ton de l’agacement, pour se débarrasser de journalistes lui posant la même question pour la énième fois. Tout porte ainsi à croire que la réalité est parfois bien plus triviale que l’histoire que l’on voudrait raconter, sans doute moins séduisante.

Le film de montagne est un genre en soi, apparu très tôt dans l’histoire du cinéma, qui a emprunté la plupart de ses codes à la littérature du même nom. On y use et abuse souvent de quelques recettes : le dépassement de soi comme ressort de l’exploit, l’affrontement entre une montagne cruelle, perfide et des alpinistes courageux, admirables et fidèles. On y accentue la dramatisation, en décrivant tous les dangers que la montagne renferme, listant ses victimes et embûches qu'elle sème, avant de sacraliser l’alpiniste qui parvient à la vaincre.

Les films


Partenaire


Éva Tourrent

Après plusieurs années comme journaliste à la radio et la télévision, Éva Tourrent décide en 2006 de se tourner vers le cinéma et se forme à la réalisation au Master de documentaire de création à Lussas. "Suspendu à la nuit", son dernier film, a bénéficié du soutien de la SACEM et a été sélectionné à Visions du Réel en 2015. Elle a rejoint l'équipe de Tënk au début de l'année 2018 comme responsable artistique.

 

 

Sylvain Bich

Sylvain Bich est projectionniste. À la suite de sa formation en Master réalisation documentaire à Lussas, dont il est sorti diplômé en 2001, il réalise "Le Partage des images" (2005), film consacré au photographe Bernard Faucon. Il fait également parti des pré-sélectionneurs de la sélection "Expérience du regard" des États généraux du film documentaire depuis plusieurs années. Depuis peu, il a créé une association qui organise des soirées de performance/cinéma expérimentales.

 

 

Soutien




Les escales passées

Retrouvez aussi les archives des évènements sortis de notre programmation. Certains films sont encore disponibles ! En effet, dans le cadre de votre abonnement et pour 2 euros supplémentaires par documentaire, vous pouvez voir ou revoir certains films diffusés sur Tënk.