En 1971, Luis Ospina revient en Colombie après quelques années à étudier le cinéma en Californie.

À Cali, troisième ville du pays, il rencontre Carlos Mayolo, un voisin passionné de cinéma. Ils réalisent ensemble plusieurs films, dont Oiga vea! (1972), Cali: de película 1973), Asunción (1975) et Agarrando pueblo (1977).

Carlos Mayolo et Luis Ospina rejoignent Ciudad Solar, un lieu collectif créé sous l’influence du photographe et éditeur Hernando Guerrero. Cet espace indépendant et expérimental était un lieu de vie autogéré, réunissant de jeunes artistes dans leur vingtaine et destiné à promouvoir la création et la diffusion des arts plastiques et graphiques, la photographie et le cinéma.

On y trouvait notamment le ciné-club fondé par l’écrivain Andrés Caicedo et c’est là, avec Ramiro Arbeláez et Jaime Acosta, qu’Ospina et Mayolo ont créé la revue Ojo al cine, première revue à s’intéresser à l’histoire du cinéma colombien.

Ce n’est que plus tard que des journalistes donnèrent le nom de Grupo de Cali à cette génération d’artistes. Nourri par la culture populaire, les arts et les sciences sociales, ce groupe révolutionnaire voulait montrer la réalité brute de la Colombie des années soixante-dix, critiquant autant « la fiction papier glacé des films hollywoodiens et des télénovelas [que le] réalisme misérabiliste et néo-colonial du cinéma dit « engagé » européen et américain. » (Federico Rossin).

Pour aller plus loin :

Archives - Vous pouvez consulter les statuts de Ciudad Solar tels qu’ils furent établis à la création du lieu sur le site de l’International Center for the Arts of the Americas en cliquant ici.

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