Résumé
À l’approche de la campagne des élections de 1996, Avi Mograbi décide de réaliser un documentaire autour d’une figure politique à la fois mal-aimée et admirée, ancien ministre d’État et général légendaire de l’armée, Ariel Sharon. Ayant refusé pour des raisons morales et politiques de servir lors de la guerre du Liban en 1982, initiée par Ariel Sharon, Mograbi possède un point de vue très “personnel” sur celui-ci. En cours de tournage, à sa grande surprise, Mograbi modifie son regard sur Sharon.
L'avis de Tënk
Comment approcher l'ennemi sans perdre son intégrité ? Que filmer ? Jusqu'où aller et quand s'arrêter ? Burlesque et subversif, ce premier long-métrage d'Avi Mograbi reste une savoureuse découverte tant il ébranle et déplace notre regard. Face caméra, Avi Mograbi se met en scène, endosse un rôle qui n'est pas le sien, créant un jeu habile entre fiction et réalité pour en dévoiler la complexité. Avec le dispositif inventif de la "confession box", il se démarque du cinéma militant et utilise l'humour comme une arme de contre-pouvoir.
Pascale Paulat et Christophe Postic
Co-directeur·rices artistiques du festival
des États généraux du documentaire, à Lussas
Retrouvez ici un entretien avec Avi Mograbi mené par Jean-Marie Barbe en août 2021 lors des États généraux du film documentaire, à Lussas. Dans celui-ci, le réalisateur parle de ses films et en particulier de son dernier, “Les 54 premières années - Manuel abrégé d’occupation militaire”.