La piste animale, ce qui nous relie

La piste animale, ce qui nous relie

Escales

Faire résonner des films les uns avec les autres, penser leurs liens, creuser une thématique grâce au cinéma documentaire : c'est le but des Escales. Ces programmations, confiées généralement à des partenaires extérieurs, programmateur·rices, spécialistes, sont accompagnées d'un texte qui guide et développe, qui permet un pas de côté, parce qu'il fait bon, parfois, se poser et penser !

N’y a-t-il pas quelque chose de profondément étrange dans le fait de vouloir interroger ce qui nous lie ensemble, humains et animaux ? Serions-nous frappé·e·s de cécité, au point de ne voir dans un paysage, un champ ou une forêt, qu’une image inerte ? Serions-nous à ce point démuni.e.s face à la crise écologique actuelle ?

Le terme de nature, on le sait maintenant, est un mot épineux, “un mot qui semble nous séparer de celle-ci”, selon la belle expression de l’écologiste américain David Abram. Dès lors, comment relier ce que nous avons savamment délié à coût de nature et de culture ? Comment retrouver une voie et une voix communes, retisser un espace et un territoire partagés ?

Peut-être en choisissant d’être “diplomatique”, à l’instar de Baptiste Morizot, le plié en deux, “celui qui se trouve à la frontière, contorsionné de telle manière à avoir une partie dans chaque camp, et qui se faisant rend possible une communication" (Manières d’être vivants, B.Morizot, Acte Sud).

Le cinéma documentaire peut-il être à cet endroit ? Le cinéaste peut-il être ce diplomate, cet être plié en deux qui parviendrait à traduire, à se faire l’interprète de cet espace entre-deux, cet espace entre l’humain et l’animal ?

Dans cette escale La piste animale, ce qui nous relie, nous cherchons cette voie/voix diplomatique qui pourrait être celle du cinéma.

Soutien


 

Cette programmation est soutenue par la Cinémathèque du documentaire.
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